Plus de 1000 réfugiés (Soudanais, Afghans, Erythréens, Ethiopiens et Syriens) sont installés entre l’avenue de Flandres et le quai de Jemmapes, dans les 10e et 19e arrondissements de Paris, dans des conditions sanitaires et humaines très dégradées. La veille de mon arrivée, a eu lieu une évacuation, certains se sont vus proposer des solutions d’hébergement à l’issue de ces contrôles, mais la grande majorité d’entre eux, sans solutions, se réinstalle sur des matelas, ou de simples cartons au milieu de l’avenue de Flandre.
Le campement a déjà été évacué 2 fois avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d’hébergement.
Depuis juin 2015, les campements se sont régulièrement reconstitués dans les quartiers proches de la plate-forme de France Terre d’asile, où les migrants entament leurs démarches à Paris s’ils veulent demander le statut de réfugié, et de la gare du Nord, alimentés par des flux soutenus en provenance de la Méditerranée et par des allers-retours entre la capitale et Calais.
Les mises à l’abri se sont ralenties avec l’été, cédant le pas à des opérations policières de contrôle de la situation administrative visant à « préserver la salubrité et l’ordre public » et « éviter la réimplantation de nouveaux campements »,
Pour contrer l’implantation de ces campements indignes, la ville de Paris doit ouvrir à la mi-octobre un centre d’accueil humanitaire, chargé de prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur ces structures d’hébergement plus pérennes en régions. Il faudra aussi héberger les migrants venus de Calais où la « jungle » doit être démantelée à la même période.