Septembre 2017, Paris, Porte de la Chapelle, Porte d’Aubervilliers, Stalingrad.
Depuis deux semaines, les conditions de vie de près d’un millier de personnes s’aggravent de jour en jour.
Une chasse à l’homme inhumaine pour rendre invisible les migrants a lieu dans les rues de Paris. Harcelés jour et nuit par la police, ces femmes et ces hommes sont constamment en mouvement et obligés de se cacher pour dormir.
Les associations, comme France Terre d’Asile, ne peuvent plus intervenir dans de bonnes conditions : les mises à l’abri des plus vulnérables et les informations sur le droit d’asile sont entravées par l’errance forcée des migrants. Les consultations médicales de MSF ou les distributions alimentaires sont régulièrement interrompues par la police.
Ils viennent du Soudan, d’Erythrée, de Somalie, de Syrie, d’Afghanistan… et après la pauvreté, la faim, la violence, la guerre, un long voyage semé de souffrances, leur arrivée ici est synonyme de rejet et exclusion.
L’histoire s’écrit et c’est bien nous qui en dessinons les contours; ne faisons pas en sorte qu’elle soit tissée de régressions.
Est-ce que les enjeux politiques et les richesses économiques, valent toutes ces vies oubliées ?